JCC 150: des rencontres mémorables à l’échelle du pays
Jeudi, 4 mai 2017
Jamais notre cinéma n’aura fait autant de millage qu’en ce 19 avril dernier, lors de la Journée du cinéma canadien 150, présentée par REEL Canada, dans le cadre de laquelle 1700 projections et activités ont été offertes à travers le Canada.
Fort de son expérience sur la route grâce à la Tournée du cinéma québécois, Québec Cinéma a produit le volet francophone du projet, faisant voyager 75 films au Québec et dans les provinces et territoires canadiens et rassemblant dans les salles de cinéma des centaines de francophones et francophiles du pays.
L’équipe québécoise a mis sur pied des dizaines de programmes comportant chacun trois films en lien avec les missions des organismes hôtes. Des films franco-canadiens, québécois et autochtones, ont été présentés en salles, dans 65 villes différentes en présence de 25 artistes ou artisans. C’est ainsi que Gaz Bar Blues de Louis Bélanger a été projeté trois fois, pendant que le même soir, des Albertains faisaient connaissance avec Les Canadiens Français dans l’Ouest de Bernard Devlin, par exemple.
« Dans un festival comme celui-ci, comme il est d’un océan à l’autre, on sent quelque chose dans l’atmosphère. Ce n’est pas juste se rassembler en petit groupe dans un même lieu parce que dans le moment je sens que ce même lieu c’est le Canada. On sent que même si on ne voit pas [tous les spectateurs], on est une grande salle et on est réunis par ces projections-là », souligne la réalisatrice et fondatrice du Wapikoni mobile, Manon Barbeau dans une capsule vidéo de La Fabrique Culturelle produite par Télé-Québec.
La journée a donné lieu à des rencontres mémorables, telles les retrouvailles à Winnipeg entre le cinéaste Hugo Latulippe et Réal Bérard, 20 ans après que Latulippe ait réalisé un film sur le célèbre artiste manitobain. La présence de Marcel Carrière pour la projection de Pour la suite du monde à la Station Vu à Montréal a aussi marqué les esprits. « C’était vraiment une rencontre entre deux générations de cinéastes. Il s’agit du dernier monsieur de la génération du cinéma direct, c’était super émouvant », a raconté une spectatrice.
Dans toutes les communautés francophones, la journée s’est présentée comme un événement hors du commun et rassembleur, où les participants ont eu la chance de voir des œuvres rarement distribuées dans leur coin de pays, en plus d’avoir la chance d’échanger avec leurs artisans.
Québec Cinéma est fier du rôle qu’il a joué dans ce projet d’envergure, permettant de créer des liens avec de nouvelles associations culturelles, écoles et centres communautaires. Québec Cinéma remercie les artistes, professionnels, partenaires et bénévoles ayant participé à cette aventure d’un jour.